Revue de presse

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La Dépêche du Midi – 27 avril 2015
L’arbre en langue des signes

Avec des gestes délicats et très expressifs, tout en finesse, la Main Tatouée a planté des décors de jardins exubérants et fleuris, peuplés de personnages de contes de fées, recréé des forêts luxuriantes et l’atelier du peintre Woody invité à rejoindre le roi du ciel. La voix de la conteuse, parlée ou chantée, mêlée à une gestuelle imagée et riche en nuances, composée de rythmes et de silences, a fait de cette soirée un moment lumineux et plein de fraîcheur. La Depêche du Midi, Liliane Haussy

La Tribune de Vienne, 8 mai 2015
Communiquer en signes

Le lycée d’enseignement agricole et professionnel Vallon-Bonnevaux situé à St Jean de Bournay a donné l’occasion à ses élèves de découvrir un nouveau langage : celui des signes. Patricia Mazoyer depuis près de quinze ans, s’attache au travers de multiples créations à sensibiliser à la surdité et à créer des passerelles entre sourds et entendants. De par sa gentillesse et son dynamisme, une rencontre avec elle ne laisse pas insensible. On parle du droit à la différence et c’est bien pour les élèves de la vivre réellement. La Tribune de Vienne, Pascal Compigne

Le Journal de l’Animation, N°156 – Février 2015
« Le silence ? Je ne l’entends plus »

Portrait de Patricia Mazoyer, sur quatre pages, par Pierre Lecarme

Le Dauphiné Libéré – Romans-sur-Isère, 19 décembre 2014
Vivre ensemble et apprendre la différence. Avec le réseau associatif « Lire & faire Lire »

Cette action de formation avait pour objectif de permettre aux stagiaires, de lire et de raconter une histoire en illustrant leur parole de signes de la Langue des Signes Française (LSF) lorsqu’elles vont intervenir des les écoles, les crèches et les centres de loisir, pour apprendre aux enfants non seulement le plaisir de la lecture, mais aussi pour développer le vivre ensemble et apprendre la différence. (...) Formation qui était commanditée par la Fédération des Œuvres Laïques dans le cadre des appels à projets de la Région Rhône-Alpes pour la lutte contre les discriminations. (...) DR

La Dauphiné Libéré – Aix-les-Bains, 14 décembre 2014
« Lire & Faire Lire » initie ses bénévoles à la langue des signes

(...) formation aux objectifs assez originaux puisqu’il ne s’agissait rien moins que d’améliorer les performances des bénévoles dans le domaine de la lecture à haute voix en s’appuyant sur la gestuelle de la langue des signes (...)comment le handicap de la surdité peut notamment amener à une expérimentation enrichissante et sensible de la communication. Il y a là un message fort qu’à coup sûr les bénévoles qui ont suivi la formation sauront réinvestir dans leur pratique avec les enfants du périscolaire pour la transmission du plaisir de la lecture. (...) DR

Le Journal du Centre - Clamecy, 5 décembre 2013
Le père Noël Sourd, un conte pour enfant mais aussi pour adulte sur un monde idéal

La salle de la médiathèque était archipleine, hier après-midi, pour le spectacle de Noël. (...) Ce conte raconte l'histoire d'un père Noël Sourd, qui arrive sur une île où tous les gens parlent la langue des signes car ses habitants ont envie de se parler, à l'inverse de notre société où chacun se replie sur soi-même, et où la communication est un mot galvaudé. Avoir une bonne relation avec les autres, tel est le message qui a été distillé par Patricia Mazoyer !
DR

La Montagne - Domérat, 19 avril 2013
Des contes revisités en langue des signes par la Main Tatouée

(...) Une vingtaine de jeunes spectateurs, la plupart malentendants, assis en rond devant la conteuse, ont participé très activement (...) Les parents venus accompagner leur enfant sont pour certains venus de Vichy, prouvant ainsi tout l'intérêt qu'il apportent à cette forme de socialisation par la communication. (...).
DR

La Montagne - Domérat, 18 avril 2013
Spectacle de toute expression

(...) Le public était totalement hétérogène puisque rassemblant, les élèves malentendants ou sourds, les collégiens et lycéens, ainsi que celles et ceux qui fréquentent l'hôpital de jour. (...)
M-C Soigneux

Le Progrès – Le Chambon-Feugerolles, 29 mars 2013
Voir des contes, la prouesse de Patricia Mazoyer

Quand il n'est pas possible d'entendre des histoires, on peut les voir se dessiner au bout des doigts de Patricia Mazoyer. (...) A travers contes du monde et jeux de mains, elle a invité le public à la suivre dans son joli voyage poétique, où il est question d'un moine, d'une clochette en argent et de cœurs qui deviennent si légers qu'ils s'ouvrent à la beauté qui les entoure. Le public a volontiers accepté de reproduire le langage des signes, charmé par les prouesses de Patricia qui s'exprimait en deux langues.
DR

Le Progrès, 1 mars 2013
La Langue des Signes s'est invitée à la Médiathèque de Mions

Patricia Mazoyer, conteuse, a emmené le public à la découverte de « la Main Tatouée », son univers bilingue français et langue des signes. Le matin, les plus jeunes ont pu s'émerveiller devant Boucle d'Or et les Trois Ours, dans sa version parlée et signées. L'après-midi, les parents et enfants (entendants) étaient invités à l'atelier « Jeux de mains, Jeux de lettres ». Un premier travail en cercle pour apprendre à se voir, base essentielle dans le langage signé, puis initiation à une chansonnette sur le cycle des temps et inversion des rôles entendants/malentendants.
Le final de cet atelier s'est concrétisé en un spectacle présenté par les parents et enfants-conteurs. Une prestation tout simplement remarquable. (...).
DR

Le Progrès – Bron, 17 janvier 2013
Patricia Mazoyer, malentendante, expose « le Visage du Bruit » à la MJC

(...) « Si je ne vois pas le visage, j'entends moins bien. Je lis sur les visages » a-t-elle expliqué. Ce qui l'a amenée à peindre des visages, à l'encre, au feutre ou à l'acrylique, très naturellement. La peinture devient pour elle un vecteur de communication entre entendants, malentendants et sourds.
C'est dans ce but qu'elle a crée « la Compagnie la Main Tatouée » pour favoriser les échanges culturels à travers la langue des signes. Elle développe également des spectacles de contes où elle expérimente la langue des signes comme matériau poétique. (...).
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Le Progrès – Monistrol-sur-Loire, 20 décembre 2012
Des contes à entendre et... à voir !

C'est une séance de conte exceptionnelle que la médiathèque a offert à son public, hier. Patricia Mazoyer (la Main Tatouée) a proposé une histoire de Noël, en partie en langue des signes. Une façon de sensibiliser l'auditoire au handicap à travers les pérégrinations d'un père Noël Sourd, qui a parfois des difficultés à comprendre les vœux des enfants à travers la seule lecture labiale. La solution : mieux communiquer et s'entraider. (...)
DR

Le Progrès – Saint-Pierre-de-Chandieu, octobre 2012
Lire en Fête fait découvrir la langue des signes à son public

(...) Elle a su captiver l'attention du public, le faire voyager dans son univers de la langue des signes. Un geste, un silence, une voix... Elle a débuté son spectacle en silence et en signes. Les enfants ont été charmés... (...)
Stéphanie Gimenez

Le Progrès – Lyon, 10 mars 2012
Journée nationale de l'audition : faire entendre l'indispensable prévention

(...) Patricia Mazoyer conteuse bilingue, français et langue des signes, effectue chaque année une vingtaine de prestations dans les écoles de la ville. (...) Une classe de CM2 a pu regarder et « écouter » Patricia, qui a conté avec les mains les mécanismes de l'oreille, le parcours des sons en rappelant que l'oreille est un organe essentiel pour la qualité de la vie. Paul, 10 ans a pris sa décision : « je vais baisser le son pour écouter la musique dans mon casque et le l'écouterai moins longtemps ! »(...)
Alain-Charles Fabre

La voix du NORD - Liévin, 30 octobre 2011
Les jeunes et la langue des signes avec « Contes, mangas et haïkus »

(...) C'est le cinquième spectacles donné à l'occasion du contrat urbain de cohésion sociale « il suffit d'un signe » proposé par la bibliothèque Duquesne et le service culturel de la Ville. (...) Contes, mangas et haïkus est, en plus d'un spectacle, un atelier de sensibilisation. Présenté par la très pédagogue Patricia Mazoyer, de la compagnie la Main Tatouée, il présente en premier lieu un conte japonais avant de raconter un manga, puis de déclamer (avec les mains) des haïkus, poésies japonaises. Ce qui est demandé aux soixante-dix adolescents présents, c'est de voir au-delà des apparences. (...) Maxime a trouvé ça « touchant de savoir qu'il y en a qui peuvent pas parler et qu'il peuvent quand même communiquer ». Billel a carrément trouvé ça « génial ! » (...)
DR

La voix du NORD - Liévin, 28 octobre 2011
Patricia : deux mains et un cœur pour « réunir les deux mondes »

(...) Elle se veut avant tout « une passerelle entre les deux mondes » (...) « Tous ces enfants qui vont avoir une ébauche de la surdité seront plus compréhensifs par la suite ». En associant la gestuelle à la voix, l'artiste arrive à capter les enfants dès les premières minutes de l'heure de représentation. (...)
P.Rouarnet et A.Linglart

Le Progrès – Monistrol-sur-Loire, 13 octobre 2011
Patricia Mazoyer ou l'art du conte bilingue

Au premier abord, un petit bout de femme à la chevelure blonde qui parle de sa vie comme d'une trajectoire destinée. Celle d'une artiste qui à travers ses contes et ses chansons partage son handicap. (...) Sur scène, Patricia possède cette capacité à captiver l'attention du public, de le faire voyager dans son univers : la langue des signes. Un geste, un silence, une voix. Une voix, un silence, un geste. L'ordre importe peu. L'artiste joue sa partition avec « deux voix dans un même corps » (...)
Anthony Ménard

La Terrasse – Festival Avignon, Juillet 2011
Bric à Brac au Théâtre du Balcon

Une danseuse et un comédien-musicien partagent la scène avec une comédienne en langue des signes : ils revisitent l'univers des contes, entre sorcière botoxée et prince fétichiste (...) le spectacle intègre également la langue des signes. Le personnage signeur ne se contente pas de commenter ou de présenter Bric à Brac mais prend place, avec sa singularité, dans le dispositif créatif. Un spectacle original, inattendu, amusant et émouvant.
C. Robert

La Montagne – Chamalières, 13 octobre 2009
Un spectacle pour découvrir une autre façon de communiquer

(...) Au-delà de son métier, elle lance un message d'espoir à tous ceux qui découvrent le silence. «Il faut être créatif, sortir des mesures et inventer des astuces. Après un spectacle qui me demande une concentration importante, je m'offrirai un bain de silence. Il faut savoir le découvrir et l'apprécier. En somme, il faut s'organiser une vie jolie. J'ai pris cette surdité comme une couleur, quelque chose d'identitaire. C'est une autre relation à l'autre. Je me suis enrichie d'une langue, d'une culture nouvelle et d'amis» conclue-t-elle. (...)
DR

Le Républicain Lorrain – Sarreguemines, 19 mars 2009
Un billet d'avion pour le pays des sourds

(...) L'office du tourisme de Sarreguemines se met samedi et dimanche à l'heure des journées nationales tourisme et handicap. Le point fort de cette manifestation : les contes du monde et jeux de mains, animés par l'artiste malentendante Patricia Mazoyer, en français et en langue des signes française, samedi à 15h à la médiathèque. Comme un voyage initiatique dans le monde des sourds.

  • Patricia Mazoyer, comment avez-vous basculé dans le monde du handicap auditif ?
  • «J'étais dans le monde du rock et de la radio. J'ai même assouvi un rêve d'enfant en chantant au Palace, mais ça n'a jamais été facile. J'ai découvert ma maladie de façon brutale vers 27 ans (une otospongiose : les osselets de l'oreille moyenne dégénèrent). J'ai été opérée grâce à quoi je ne serai jamais sourde. Mais j'ai des acouphènes : comme une radio réglée entre deux stations dans les oreilles, très fort. Et ça ne s'arrête jamais. Je fais aussi de l'hyperacousie : je suis comme un piano qui serait complètement désaccordé. Il y a des touches qui ne fonctionnement plus, et d'autres qui sont hyper douloureuses même quand le son est faible. Pour l'entourage, c'est difficile à comprendre. Surtout que ma surdité ne se voit pas. Le danger, c'est alors l'isolement, le repli sur soi. Car les gens oublient, ne font pas l'effort d'articuler. Sauf quand ils connaissent un peu la langue des signes, et alors l'effort est partagé...»
  • Le handicap complique le rapport aux autres...
  • «Oui ! (...) Prendre mon billet d'avion pour le pays des Sourd, ça a été découvrir en moi quelque chose de profond qui remonte à l'origine. Les sourds m'ont réconciliée avec moi-même : j'ai pris ma surdité comme un métissage, une «couleur». Car le problème du métis, c'est qu'il est dans les deux mondes.»
  • Vous avez alors appris la langue des signes et êtes devenue conteuse...
  • «Dans le monde des sourds, je me sens comme un poisson dans l'eau : je n'ai plus besoin de tricher, de faire semblant, celle qui entend ! Je me suis rendue compte que les sourds ne connaissaient pas toutes les histoires qui nous aident à nous construire, et pour cause : ils ne sont pas très forts en lecture. J'ai pensé qu'il y avait quelque chose à faire... J'ai une formation de comédienne au conservatoire d'art dramatique de Lyon. J'ai commencé à raconter en 2000, et depuis 2004 je ne fais plus que ça. Et je le fais avec facilité : ça me remplit de joie !»

Propos recueillis par Estelle Fernandès

Bron Magazine, Février 2009
Il était une fois...

Dirigés par Patricia Mazoyer, huit élèves sourds et malentendants du collège Pablo-Picasso présentent leur conte africain. Avec ce spectacle, ils frapperont les trois coups des prochaines « Rencontres Scientifiques de Bron » le 13 et 14 mars prochains.

Bron Magazine, Novembre 2008
De la rockeuse à la conteuse

« La surdité, les acouphènes ça ne se voit pas » confesse-t-elle, « mais ça brouille complètement la communication avec l'autre. Je comprends pourquoi enfant j'avais toujours un train de retard sur les autres et que dans le milieu du showbiz à Paris on me répétait sans cesse « t'es sourde ou quoi ? » La révélation assez tardive de sa surdité fut un vrai choc. Déprime, chômage, quête d'identité. « Ma plongée dans le monde des sourds m'a permis de me reconstruire » explique-t-elle, et d'acquérir une nouvelle corde à son arc pour communiquer : la langue des signes. Sans oublier la peinture qui fut également « une bonne thérapie ». (...) La comédienne conteuse se révèle aussi traductrice. «Parce que c'est beau», souligne-t-elle, «mais aussi pour partager avec les sourds qui sont trop souvent encore exclus de la culture. J'ai même traduit la parole de la bien-aimée du «Cantique des Cantiques». Mystique Patricia Mazoyer ! «J'adore les déserts : le Hoggar, la Libye, Pétra en Jordanie. A pieds ou à chameau, chaque année j'ai besoin de «voir» ce silence. Le désert me fait du bien à l'âme».
Propos recueillis par Marie-Jeanne Dufour

La Classe Maternelle - N°170, Juin 2008
Quand la langue des signes entre en classe

(...) Très vite, Patricia Mazoyer rejoint le projet «Vivre ensemble à l'école», initié par la municipalité de Lyon et destiné à favoriser une responsabilité citoyenne basée sur le respect et l'apprentissage de la différence. (...) Des interventions «à la carte», en lien avec le projet d'école. Ce fut par exemple le cas à l'école maternelle Joseph-Cornier de Lyon comme l'explique Catherine Gervais, la directrice : «Notre projet «des langages pour communiquer autrement» met en œuvre le corps, les langues étrangères... et il me semblait intéressant d'aborder la langue des signes, mise sur un pied d'égalité avec l'anglais, l'italien, le japonais... Afin que la séance s'inscrive bien dans ce cadre, la conteuse est venue pour un temps de travail en amont avec les enseignants, et je dois dire qu'elle a parfaitement répondu à notre demande. Au départ deux interventions étaient prévues, mais compte tenu de leur qualité, quatre classes ont finalement été concernées.» (...) Cédrik Uzel, instituteur d'une classe de CE2-CM1 à l'école Meynis de Lyon, précise : «En amont, j'ai abordé en classe lors d'un débat le thème de la différence, comme on le fait souvent sur un sujet de société. Mais l'essentiel de nos travaux a concerné le fonctionnement de l'oreille, les problèmes d'audition et leurs causes. Sur ce point, Patricia Mazoyer est très pédagogue. Ses explications ne sont pas trop techniques : elle mime le son qui arrive aux tympans, comment il vibre, quel est l'effet du son trop fort sur l'oreille. Puis elle arrive aux conséquences : ce qu'est un acouphène, comment elle le vit... Elle avait apporté un thermomètre des sons pour expliquer ce que sont les décibels, le seuil ou la nocivité potentielle de la musique trop forte d'un baladeur. Elle a aussi fait une démonstration avec un casque anti-bruit et des bouchons d'oreille, qu'elle a fait essayé à quelques élèves pour leur montrer ce qu'est un monde sans son. Tout cela est très bien adapté à des enfants de 8-10 ans.» Après sa venue, les travaux sur la prévention se sont poursuivis en classe. Les élèves ont rédigé un compte-rendu servant de point de départ à un travail en arts plastiques baptisé «préserver l'audition». Chacun a réalisé une affiche avec un petit texte et un dessin, et s'est montré particulièrement motivé. «Cette intervention était formidable du point de vue de l'animation, du contenu, du rythme. Le message est très bien passé et les enfants étaient passionnés !» - Une leçon d'humanité – Même enthousiasme de la part de Lise Vilar enseignante dans la même école auprès des CM1. «Bien que nous n'ayons pas fait de préparation spécifique, son intervention a fasciné les élèves. Patricia Mazoyer a une présence très forte et sait captiver son public. La séance était parfaitement structurée, assez courte pour ne pas lasser l'auditoire, mais assez précise pour que tout soit assimilé. Par ailleurs, le moment où elle répond aux questions des enfants est extrêmement enrichissant car elle sait très bien mener un groupe, à aucun moment je n'ai dû intervenir au niveau de la discipline. C'est quelqu'un qui se donne à fond et les enfants le sentent. Du coup, son intervention va bien au-delà d'une sensibilisation au handicap. C'est une leçon d'humanité, une belle expérience d'ouverture aux autres car elle travaille dans une vraie perspective de tolérance.(...)»
Annabel Brot, La Classe Maternelle - N°170, Juin 2008

La Tribune de Lyon, 8 mai 2008
Vivre dans une bulle (Portrait)

(...) « Depuis que je suis petite, j'entends du bruit dans mes oreilles. J'avais l'impression d'avoir une locomotive dans la tête mais je pensais que tout le monde était comme moi ».
Charlotte Vincent

Ouest France, Saint-Macaire-en-Mauges, 25 avril 2008
Contes bilingues pour entendants, malentendants et sourds

(....) À la médiathèque Saint-Exupéry, devant un public mixte, c'est un duo qu'à proposer Patricia Mazoyer, racontant avec Anthony, conteur et sourd de naissance, des histoires se déroulant en Afrique, en Chine et en Inde. «Entre les contes, ont fait des jeux de mains, comme on ferait de jeux de mots. Il y a cinq ans qu'on travaille ensemble.»
Le public était invité, par ailleurs, à participer, en reproduisant certains gestes utilisés pendant le spectacle. (...)
DR

L'équipe, 18 mars 2008
Joli dialogue de sourds

Depuis l'argent des Championnats d'Europe, les danseurs Delobel-Schoenfelder ont étoffé leur programme dialogué en langue des signes, pour s'attaquer au monde.
Etrange ballet de mains mercredi dernier au bord de la patinoire Charlemagne à Lyon. Rendez-vous spécial avant les Mondiaux de danse qui s'ouvrent aujourd'hui à Göteborg pour Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder. Lui, mains tendus vers la glace, interroge : «Ça ne veut pas dire «je ne suis pas là», c'est sûr ?» De l'autre côté de la balustrade, Patricia Mazoyer, comédienne malentendante, le rassure de la voix et du sourire.
Pour la dernière fois, ils peaufinent ensemble la danse libre que les Français présenteront vendredi pour aller chercher l'or. Un programme, dialogué en langage des signes sur le thème de la Leçon de piano de Michael Nyman, qui leur a valu l'argent au Championnats d'Europe en janvier à Zagreb. (...) Pour que la performance ne tourne pas à un périlleux exercice de dextérité, elle a dû aussi composer avec un environnement inédit, celui de la glace, où le froid a eu raison de l'amour. Trop compliqué d'ouvrir la main en repliant l'annulaire et le majeur pour dire «love». Alors Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder se contentent d'un signe partant du cœur et simulent des baisers du bout des doigts.
Aujourd'hui Patricia Mazoyer se définit en «passerelle entre deux mondes» : «C'est un formidable clin d'œil à la communauté des sourds. C'est très important des moments comme ça. On a du mal à faire parler de nous car notre handicap est invisible. Isabelle et Olivier sont de beaux ambassadeurs.» (...)
Pascal Glot, l'Equipe – 18 mars 2008

Le Progrès - Lyon, 13 mars 2008
Certains perdent une jambe, moi, j'ai perdu le silence

Malentendante souffrant d'acouphènes, Patricia Mazoyer raconte son «entre deux mondes» dans sa peinture et en langue des signes, notamment aujourd'hui pour la journée de l'audition.
«Dans ma tête, en plus du bourdonnement, du sifflement, ça turbine... ça fait tsiiisiiisiiiisiichhh tsiiisisisisiiiis, tout le temps et encore plus fort : ça martèle certains soirs !» C'est ainsi que Patricia Mazoyer décrit ses acouphènes (...) elle se réveille «avec un bruit» dans la tête... «Je croyais que ça allait s'arrêter. J'ai découvert qu'il allait falloir vivre avec. Je me disais «c'est pas possible». Révoltée, elle court les thérapeutes, les médecines parallèles, «presque les marabouts». «J'étais au bord du suicide. Je ne supportais plus mes oreille». C'est dans la psychanalyse et l'art, qu'elle trouve l'apaisement.(...) elle dessine des dizaines de visages allongés, déformés, rappelant le «cri de Munch». Ils ont tous une oreille protubérante. Presqu'aucun n'a de bouche. «Je ne savais pas comment dire ma détresse. Ces visages m'ont permis de ne pas sauter». Désormais, Patricia n'a plus «tout le temps envie de mourir à cause de ce sifflement débile». Quand elle a «pris trop de bruit», elle s'accorde «des bains de silence»...
«Happée par le monde des Sourds», la comédienne a appris la langue des signes et l'utilise pour se raconter. «Je suis « entre deux mondes. Je fais des allers-retours» explique Patricia, avec les mains, devant sa toile éponyme. «Ma peinture parle aux sourds. J'aimerais qu'elle puisse aussi parler aux gens souffrant d'acouphènes», poursuit la jeune femme qui expose jusqu'au 28 mars à l'OSSVR de Villeurbanne.(...)
Sylvie Montaron, le Progrès – 13 mars 2008

Le Dauphiné Libéré – Chambéry, 8 mars 2008
Un conte aujourd'hui et des expositions en cours

Dans le cadre de la manifestation « Paroles de Sourds » du 4 mars au 12 avril, la médiathèque Jean-Jacques Rousseau propose ce samedi un conte « Voyage découverte au Pays des Sourds » par la Compagnie la main tatouée. (...) Dans le cadre de la même manifestation, la médiathèque accueille une exposition photographique d'Audrey Chappaz. Depuis 2000, Audrey photographie les spectacles de la Compagnie la main tatouée. Le dessin et la photo illustrent de manière poétique et tendre les expressions courantes racontées dans les contes et les histoires. (...) L'expo-photos d'Audrey Chappaz « les sens du signe » fera l'objet de visites guidées en langue des signes (traduites en français) samedi 15, 22 et 29 mars et samedi 5 avril à 14h30.
C.C

Le Républicain Lorrain, 5 mars 2008
Changer le regard sur les Sourds (Interview)

(...) Avez-vous l'impression que les sourds sont toujours aussi exclus dans notre société ?
«Oui, ils restent exclus. Beaucoup de progrès ont été faits, par exemple les sous-titres à la télévision, la culture pour les sourds qui est très récente. Mais il y a tellement de choses à faire, par exemple l'intervention d'interprètes dans les hôpitaux. Parfois on fait deux pas en avant, un pas en arrière.» (...)
J.Br

Lien Social - N°875, 6 mars 2008
Raconte-moi la surdité

Patricia Mazoyer a découvert sa surdité à vingt-sept ans. Déni, colère, dépression, isolement, elle a traversé toutes ces phases avant de commencer à se reprendre en main. «Je me suis retrouvée au RMI, complètement désocialisée, à m'isoler chez moi et à m'éteindre peu à peu», se souvient-elle. (...) «Quand j'ai lu que l'unique remède aux acouphènes invalidants était de développer une habituation et une force intérieure pour les surmonter, cela m'a mise vraiment en colère. Voilà quinze ans que je vis avec mes acouphènes et je crois que j'ai réussi à prendre ce chemin.» (...) «J'ai fait une formation en art-thérapie sur l'objet acouphène, je l'ai traité par la peinture, le théâtre, l'écrit, et pendant toute cette période très intense j'étais entourée par des psys. Aujourd'hui, j'arrive à vivre une vie à peu près normale avec quelques aménagements. Quand je sors le soir au restaurant par exemple, j'arrive tôt, à l'ouverture, et repars à l'heure où tout le monde commence sa soirée. Juste le temps de profiter d'une ambiance calme et partir quand le niveau de bruit devient insupportable.» Une fois par an, elle part une semaine dans le désert. Début décembre, elle était dans le Hoggar. «(...) Ces voyages me réconcilient parce que là-bas si je n'entends plus le silence, je peux le voir.» (...)
Bruno Crozat, le Lien Social n°875 – 6 mars 2008

MNH Revue, Novembre 2007
La main tatouée bavarde

(...) Comme son handicap est invisible, elle ne pratique pas la langue de bois et elle en est encore plus crédible quand elle tombe le masque du comédien pour intervenir devant les étudiants en orthophonie.(...)
André Fériole

Yanou, avril 2007
Patricia Mazoyer, la main tatouée

(...) «la surdité est un handicap de la communication, elle empêche de mettre en commun, réduit la relation à l'autre, à soi » (...) L'autre facette du travail de Patricia Mazoyer est la peinture, un exutoire des mauvais jours, des frustrations qu'elle couche sur le papier, en dressant des portraits emplis de douleur : «la peinture, c'est mon équilibre» (...)
Laurent Lejard

La voix de l'Ain, 20 avril 2007
Entre deux mondes (Témoignage)

La voix est douce, posée. Elle s'interrompt parfois lorsque le bruit des véhicules qui circulent dans les rues du centre-ville de Lyon est trop important. Au fur et à mesure qu'elle se raconte, les mains s'agitent en un joli ballet, témoignage de ce que Patricia Mazoyer nomme sa double culture. «Le paradoxe, c'est que je suis un peu sourde et hypersensible à certains bruits».(...)«Les acouphènes et l'hyperacousie sont perçus un peu comme une lubie. Il m'a fallu de nombreuses années pour réussir à vivre avec. Et il y a encore des moments difficiles !»(...)«La main tatouée» est le nom que lui ont donné les malentendants. C'est aussi le nom de la compagnie artistique que Patricia Mazoyer a fondée en 2000 et qui est basée à Lyon.
Caroline Guérin

Le Progrès – Lyon, 8 avril 2007
Le monde du silence de Patricia Mazoyer

Artiste métissée, elle porte le langage des signes sur le devant de la scène.
(...) Son parcours est atypique et passionnant. A 15 ans, elle décide de devenir star du rock. Le petit tatouage qu'elle se fait elle-même sur la main lui rappellera cette vocation. Au début des années 90, elle se produit dans de grandes salles parisiennes, comme le Rex Club ou le Palace avec son groupe, les Pétroleuses.
En 1993, elle devient responsable de la programmation musicale sur Radio Brume. C'est alors qu'elle découvre son handicap.(...)Elle doit abandonner le monde de la musique. «J'ai touché le fond, confie-t-elle. Tous mes rêves s'envolaient» - Respect de la différence – Pour refaire surface, elle décide d'aller à la rencontre de la communauté sourde. «C'était comme une quête identitaire, j'avais besoin de découvrir cette part de moi si longtemps occultée». Cette rencontre va changer sa vie. Elle découvre ce «monde du silence» dans lequel elle se sent enfin elle-même et qui l'aide à sortir de son isolement. Elle apprend la langue des signes et monte des spectacles bilingues destinés aux trois publics : sourds, malentendants et entendants. «Cette rencontre avec le monde des sourds m'a sauvée»(...)
Fabien Croset

TOPO, Journal des Bibliothèques et Médiathèques de Lyon – Novembre/décembre 2006
Culture, jeunesse et handicap (par Patricia Mazoyer)

La satisfaction que nous avons à raconter dans les deux langues, simultanément en français parlé et en langue des signes c'est bien sûr de faire découvrir aux Entendants le monde des Sourds mais aussi de constater la présence de Sourds, adultes et enfants dans le public. Il faut bien comprendre qu'aller au spectacle ou à la bibliothèques n'était pas inscrit dans les réflexes de temps libre des Sourds jusqu'à ces dernières années. La langue française, autant dans sa forme orale qu'écrite n'est pas adaptée au handicap de la surdité et il y avait peu de spectacles en langue des signes. Avant, il y avait la barrière de la langue, la langue des signes était interdite et on ne racontait pas d'histoire dans les instituts de jeunes Sourds. Depuis la création de la commission Culture et Handicap en 2000, les initiatives se développent. Il aura fallu du temps, des années, avant de compter les enfants sourds, nombreux dans le public.
Patricia Mazoyer

Le Figaro – Lyon, 31 mars 2006
Théâtre en langue des signes

Création. Le Nouveau Théâtre du Huitième proposait les 8 et 9 mars un spectacle, Le Cantique des Cantiques, entièrement traduit et interprété en langue des signes dans le cadre de ses travaux de création théâtrale autour des langues minorées.
Patricia Mazoyer est comédienne, avec une particularité, elle est malentendante. Une épreuve de la vie qu'elle a mise à profit en cherchant à faire de la poésie en langue des signes. Interdite jusqu'en 1991, reconnue officiellement depuis le 11 février 2005 seulement, elle reste aujourd'hui très marginale et peu développée. Pourtant sa richesse théâtrale est une évidence pour Patricia qui articule son travail autour de cinq paramètres rendant la poésie possible dans dire mot, grâce à l'expression du visage, l'orientation, l'emplacement et le mouvement du corps, et enfin la configuration scénique. Le théâtre étant familier de ces outils, pourquoi ne pas l'ouvrir à la pratique de la poésie en langue des signes ?(...)
Bénédicte Gallet

La Tribune de Lyon, 10 mars 2006
Les poètes magnifiques

(...) Le Cantique des Cantiques, qui mérite un zoom dans le zoom : Anne de Boissy et Patricia Mazoyer lui ont fait prendre corps durant les dernières répétitions sous les yeux ébahis de spectateurs privilégiés.
Sensuel, érotique et charnel. C'est là que la poésie entière se comprend, lorsque l'une parle, dit, mâche ce texte d'une infinie beauté et que l'autre, dans une incroyable gestuelle, magnifie le propos en le signant.(...)On assiste à un petit miracle : bien qu'écrit cinq siècles avant Jésus, il sonne juste en 2006, et la mise en scène lui confère tout le sens sensuel et mystique... un beau travail. Le Cantique des Cantiques se joue encore vendredi 10 mars à 16h15 au musée des Beaux-Arts. Il est urgent d'y aller et de laisser faire : la poésie transpire, l'interprétation est quasi divine.
Pascale Clavel

Connaissance de l'éducation, Editions érès 2005
La création à fleur de peau, Art, culture, handicap

Extrait du chapitre CONTE : les mains parlent, avec les conteurs Anthony Guyon et Patricia Mazoyer.
(...) Patricia : Nous racontons la même histoire, en même temps, dans deux langues différentes. Seule, ce serait un conte en français, illustré de signes. Si Anthony ne faisait que traduire, ce ne serait pas un duo, mais une conteuse et un traducteur côte à côte.
Anthony : Il ne s'agit pas de conter pour un public sourd, mais de contribuer à faire naître un univers. Présentés ensemble sur scène, les mots et les signes enfantent encore plus d'images.
Patricia : Quand il «signe» un arbre, par exemple, je mime l'oiseau voletant autour de lui. Ainsi, nous donnons vie à plusieurs «personnages».(...)
Charles Gardou et Emmanuelle Saucourt, Editions Erès 2005

Picto Magazine, décembre 2005
Il était une fois... (Interview)

- Que souhaitez-vous transmettre par le conte aux enfants sourds ?
Patricia : « D'abord du plaisir et de la détente, un patrimoine culturel pour aider à grandir et à se construire.  Le conte encourage aussi les enfants sourds à ouvrir des livres, pour lire le texte ou regarder les images. Le conte a le pouvoir de dédramatiser l'écrit. »(...)
- Quel est le secret d'un conte réussi ?
Patricia : «Une LS simple mais riche en images. De grands et beaux signes, larges, avec des mains toniques et pleines d'énergie, des mains de lumière. Du mime beaucoup. Aussi un authentique et profond intérêt du conteur pour le conte qu'il raconte, c'est son plaisir à raconter qui fera son succès. Et l'amour du public bien sûr, aimer les gens.»(...)
Rédaction du Magazine Picto

Le Progrès - Loire, 31 mai 2005
Langages parlé et des signes unis sur scène

Samedi soir, sur la scène du théâtre municipal de Roanne, la compagnie la Main Tatouée, à l'invitation de l'association roannaise de la Langue des Signes Française, a conquis le public. (...) Les deux artistes, Patricia Mazoyer et Anthony Guyon, ont su dégager une énergie et une joie de vivre qu'ils ont communiqués à leur public. Sur scène, ils ont raconté une histoire, chacun à sa manière, Patricia avec des mots, Anthony avec le langage des signes. Le tout dans une harmonie palpable sur la scène du théâtre.

MAPRA Magazine – Lyon, mars 2005
Culture et Handicap (par Patricia Mazoyer)

La langue des signes séduit, elle fascine. Sur scène, on dirait une danse. Les mains et les bras articulés à la lumière du théâtre, vivifiés par le jeu de la physionomie, les mouvements de tête et d'épaules qui les accompagnent, sont amplifiés, étirés, accélérés ou ralentis pour les besoins de poétisation de la langue. A l'écoute de l'émotion des doigts dans l'espace, nous traquons la rime gestuelle. En jouant sur la distorsion des cinq paramètres composant les signes (la configuration de la main, l'orientation, l'emplacement, le mouvement et l'expression du visage) on obtient une langue spectaculaire à l'œil comme en français peut l'être l'alexandrin. Pensons seulement que dans un environnement où le mot n'est pas son, cet ensemble gestuellement esthétique fait matériaux de sens, matériaux du discours. Et partant du constat que les personnes sourdes lisent difficilement le français écrit, beaucoup sont en situation d'illettrisme, l'offre culturelle pour le public sourd et malentendant passe par un théâtre signé, par la langue des signes. Le recours aux machines (boucle magnétique, sous-titrage,...) n'est pas automatiquement ni forcément la réponse adaptée en matière d'accessibilité. La barrière de la langue levée, par des gens, des interprètes, des artistes bilingues, l'accès aux Textes est immédiat. S'ouvre alors tout un champ d'histoires...
Dans une langue qui se veut simple et imagée, l'adaptation en signes du Cantique des Cantiques est d'une heureuse complexité, comme l'a été la saison dernière la traduction de «Poèmes, Contes et Aphorismes Chinois». Cette recherche fait toute ma joie. Aussi je ressens un état d'urgence dans le bon sens du terme, à donner à voir la poésie, les mythes et légendes fondateurs de notre humanité.
Patricia Mazoyer

Le Progrès – Lyon, 22 janvier 2005
Quand le théâtre nous fait rêver

Doublée en langue des signes, la petite insomnie s'apparente à la traversée d'un rêve.
Sur fond de "Thébaïde", la Compagnie Les Transformateurs, dirigée par Nicolas Ramond revisite le mythe d'Œdipe dans un tableau halluciné autant qu'hallucinant. Comme si Jean Racine avait rencontré David Lynch.(...)"La Petite Insomnie" s'apparente à la traversée d'un rêve, très drôle par moment, et parfois poignant.Et comme une cerise sur le gâteau, le spectacle est doublé en langue des signes par la comédienne Patricia Mazoyer. Au-delà du simple aspect pratique pour les malentendants qui viennent assister aux représentations signées, ses mouvements sont complètement intégrés à la mise en scène et participent de la chorégraphie générale. "C'est très émouvant de voir toutes ces mains levées en signe d'applaudissement" commente Marie-Emmanuelle Pourchaire du NTH8. "Les occasions sont rares pour les malentendants de pouvoir assister à des spectacles adaptés en langue des signes". Une initiative à saluer, surtout lorsqu'elle s'intègre dans projet d'une telle qualité.
DR

Le Progrès - Lyon, 22 mai 2004
Quand les mains prennent la parole

Plusieurs classes maternelles et élémentaires ont accueilli Patricia Mazoyer, conteuse en langue des signes
Dans le cadre du projet "Environnement, citoyenneté, handicap Oullins", de nombreuses classes de primaires ont eu la chance de découvrir une conteuse hors du commun. Patricia Mazoyer est malentendante. (...) Après être intervenue dans de nombreux musées et bibliothèques, elle part aujourd'hui à la rencontre des plus petits. Par le biais de comptines ou de petites histoires qu'elle a inventées, elle invite les enfants à rejoindre le monde du silence. D'abord surpris, les écoliers découvrent alors un univers intriguant et passionnant. Très vite les questions fusent, chacun voulant absolument savoir comment se dit "bonjour", "je t'aime" ou encore "merci". Pendant ces rencontres, Patricia Mazoyer prend aussi du temps pour rappeler aux plus jeunes l'importance de préserver son audition. Ces moments de partage sont aussi l'occasion d'expliquer à tous comment communiquer avec des personnes sourdes ou malentendantes. (...)
Laurence Thimonier

Le Progrès, Journal de Lyon et du Rhône, 12 mars 2004
Du zen, des mots et des signes

Le printemps des poètes se veut éclectique, et accessible à tous. "Contes et aphorismes chinois traduits en langue des signes" ne déroge pas à la règle, bien au contraire. Une rencontre "zen", et un rendez-vous incontournable de l'édition 2004. (...)
Delphine Givord

Le Dauphiné Libéré – Chambéry, 27 novembre 2003
Médiathèque Jean-Jacques Rousseau, hier 15 heures

La Compagnie lyonnaise la Main Tatouée animait une série de contes accessible aux enfants atteints d'une déficience auditive ; un public pour lequel la lecture n'est pas si évidente, puisque son apprentissage fait appel autant aux sons qu'au visuel.
Le duo de comédiennes, dont l'une est sourde et l'autre malentendante, s'est ainsi exprimé en utilisant à la fois le langage des signes et le langage parlé, pour sensibiliser de manière ludique son jeune auditoire à ce moyen de communication. Et pour prouver aussi que «les enfants du silence» peuvent «s'entendre» avec les autres. Cette intervention s'inscrit dans le cadre de la semaine pour les handicapés organisée par la mairie de Chambéry (...).
FG

Le Progrès - Lyon, 2 mai 2003
Duo de langues autour de Bacchus

L'une en langue des signes française, l'autre en français : deux conteuses diront, ce samedi au Musée de Saint-Romain-en-Gal, la rencontre mythique entre Bacchus et Lycurgue. L'occasion de rassembler sourds et malentendants autour d'un spectacle étonnant.
Après l'histoire de Jason et les Argonautes, en janvier, et le mythe d'Orphée en mars, c'est au tour de la vie de Bacchus de passer au crible de la compagnie lyonnaise la Main Tatouée, demain, au musée de Saint-Romain.
Pour leur troisième et dernière venue au site archéologique (dans le cadre de l'année européenne des personnes handicapées, le musée tenait à ouvrir ses portes aux sourds entre autre), Patricia Mazoyer et Mélodie Sauvaget, accompagnées du percussionniste Mehdi Natech, raconteront chacune leur façon l'histoire du dieu de la joie, de la fête et de la vigne, mais aussi celle de Lycurgue, ce roi maniaque qui interdit à Bacchus et son cortège de traverser ses frontières.(...) Peu connue, longtemps interdite (la langue des signes n'est officiellement autorisée en France que depuis une vingtaine d'années), ses mouvements fascinants lui confèrent une réelle teneur artistique. Ouvert à tous les publics, petits comme grands, sourds comme entendants, ce spectacle est étonnant.
R.C

La revue de france Acouphènes, avril 2002
Des actions de prévention à Rambouillet (Yvelines)

(...) Pour les enfants entendants c'est l'occasion de "voir se raconter" une histoire en même temps qu'ils l'écoutent et qu'ils découvrent la langue des signes, charmés par la gestuelle des conteuses sourdes. Quant aux enfants sourds, ils se "voient" ouvrir tout un champ d'histoires auxquelles ils ont difficilement accès. (...) Patricia Mazoyer est déjà connue de ceux qui fréquentent notre site www.france-acouphenes.org où se tient une exposition permanente de ses acryliques. (...)
Danny Dupuy et Henri Dubost

Le Progrès - Lyon, 18 octobre 2001
Scènes ouvertes pour rompre l'isolement

"Un jour j'ai rencontré une dame sourde d'une cinquantaine d'années. Elle ne savait pas qui était représenté sur le billet de 50 francs. Elle l'appelait le petit bonhomme. J'ai été très choquée. Moi, le Petit Prince a bercé ma jeunesse. Il m'a aidée à grandir". C'est à ce moment que Patricia Mazoyer, comédienne de formation et sensibilisée au problème de la surdité, a eu l'idée de faire quelque chose à partir du conte. "Les enfants sourds manquent cruellement d'histoires" dit-elle.
AP

Le grain de sel, le Grand Lyon des 0 - 12 ans, février 2001
Raconte-moi l'Afrique

Patricia Mazoyer parle deux langues : le français et la langue des signes. Invitée par la librairie Raconte-moi la Terre à inaugurer ses nouveaux ateliers mensuels pour enfants sur le thème du voyage, elle emmènera vos explorateurs au cœur du désert africain.(...) Pour initier les enfants entendants...